Mon horloge
s'était arrêtée à des "horlogeries" que j'avais aimées
tout en craignant un enfermement dans cette mécanique dont étaient
démontés les rouages. Que JNP me pardonne d'avoir loupé quelques
épisodes, mais le fait de l'avoir perdu de vue depuis si longtemps a
provoqué l'heureuse surprise de la découverte de ses estampes sur
ce site : non seulement il était sorti de l'horloge dont il avait
fait le tour, mais son art avait connu de nouvelles aventures,
conquis des beautés inédites et captivantes, que je qualifierais de
musicales en pensant aux compositions et aux chromatismes de Paul
Klee, mais y a-t-il vraiment abstraction chez un artiste qui ne perd
jamais de vue la matière ? Musicales, ses modulations sont aussi
tactiles. Et il est impossible, comme dans l'art oriental, de séparer
le décoratif de l'organique. J'imagine Dan et Guy écoutant ou
jouant de leurs instruments iraniens, turcs, ou indiens, en regardant
ces oeuvres ou en se les remémorant ! En 1995, il passe à une autre
exploration, entre forme et signal, et en 96-97 à des assemblages de
formes évoquant des lames de métal percées ou cousues, contrastant
avec une dentelle noire qui tisse comme un contrechant. En 1998, la
métamorphose continue, je me souviens de Villon (le peintre), de
Roger Toulouse, des collages de Jean Rousselot... mais aucun souvenir
ne pèse, ne s'attarde. Voilà un art vivant, qui ne répète
personne et ne se répète pas !
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