Parution : Denis Ferdinande, Cylindres


Dessin de l'auteur en couverture


Avec 2 dessins de l'auteur (Coll. Cylindres)
Aux Editions de l'Atelier de l'Agneau, collection Architextes 2014, 113 pages, 16 €
Présentation
Cylindres, Un roman peut-être, s’il y a lieu de classer l’ob-jet — non dégagé de préoccupations claires relatives à l’écriture, ce qui est sans doute bien le moins que l’on puisse attendre aujourd’hui (l’auteur, le lecteur). Qu’il y aille de la dissémination de notes réflexives (en bas de pages), d’une rareté contribuant à leur effet de surgissement — et ici le jeu typographique aide — ; ou alors d’un débordement calculé du texte vers « le poétique » et de ce dont celui-ci peut instruire comme espace de recherche formelle, notamment.


Y a-t-il lieu toutefois d’en accentuer la teneur expérimentale ? Aussi bien apparaîtra-t-il comme le plus classique des textes. Et ce sera tant mieux. Il n’en reste pas moins singulier, localement, de ne s’être voulu qu’un Avant-dire. La progression dans le texte aura contredit ce fait : telle correspondance succédant, entre tel narrateur et son éditeur, s’écartant de toute formalité en matière de correspondance, les lettres ne se répondant qu’à peine quoique se poursuive l’échange. Ou alors l’écriture seule. L’éditeur se substitue comme malgré lui à l’auteur, disposant de son écriture le doublant dans son écriture car sans doute n’y a-t-il pas ici de possible autre. Aucun effet en tout cas n’y travaille à moins qu’il ne travaille précisément ceci : l’indistinction et son trouble.
Pour le reste, au centre, ce récit de l’arche par lequel le texte prend le large, parcourt océans mers et rives, ses noms et ses lieux. Ce serait la part « chimérique » de Cylindres, qui s’en explique à l’occasion de notes, donc. Part que je crois, peut-être à tort, conventionnelle dans son écriture, répondant quoi qu’il en soit à l’idée que l’on se fait du récit, encore qu’elle donne lieu sur le fond, et par endroits, à de notables distorsions.