Extraits
Il
n'y a pas d'âge pour naître
La
nuit efface l'ardoise du temps
Sur
la relance du matin
Nous
franchissons le gué
Les
joues sillonnées de sentiers
Les
yeux cernés d'automne
A
l'aplomb des mots – nos précieuses vertèbres
*
La
locomotive noire n'était plus que fumées
Des
traces de cambouis luisaient sur les traverses de la voie ferrée
Et toi
Funambule
sur l'acier chauffé de la ligne
Tu
parvenais sans toucher le ballast
Jusqu'à
l'assise plus large où convergeaient les rails
Loin
devant
Dans
l'éclair d'un regard tu brûlais la distance
Vers ce
point à l'horizon de ton désir
Où enfin
les tracés parallèles des rails se confondaient
Tout l'inconnu
patientait là-bas
*
Au ciel du jour
Un croissant
de lune et une étoile sur fond rose
Déploient le
drapeau planétaire
Un arbre à
gros traits se dessine
Noir dans
l'air bleu de brume au lever
Une
empreinte laissée par la nuit à son retrait
Et la
lumière rabroue les ténèbres
Dilate le
poumon
Sépare les
branches de l'arbre
Un arbre
pareil à tous
Perdant
jusqu'à leur nom l'hiver
*
La brise émeut les pins soulage le feu
Douze
heures sonnent au village
Les
chiens hurlent que savent- ils ?
Le
feuillage nacré de l'olivier éclate
La
pierre affronte la brûlure treize
heures
Une seule semonce
C'est
l'heure hagarde plongée dans la durée
sans contours
L'horloge
grille le temps trame le vivant
Le
sang contenu cherche la sortie
Dans
la lumière que l'on aspire
Entre
les branches du tilleul
*
Format A6, 48 Pages
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